La saison cyclonique débute traditionnellement début juin à Haïti et dans certains pays de la Caraïbe. L’un des plus vulnérables de la région, Haïti, est à l’épreuve depuis déjà plusieurs semaines avec l’apparition de fortes pluies.
La saison cyclonique s’ouvre officiellement ce 1er juin en Haïti et dans d’autres pays de la région de la Caraïbe. Elle prendra fin le 30 novembre prochain. Une saison qui, traditionnellement, apporte avec elle son lot de catastrophes, notamment d’inondations, de vents violents, de glissements de terrain, de coulées de boue, voire de raz de marée sur les zones côtières…, avec un lourd tribut en termes de pertes en vies humaines, biens matériels et dégâts environnementaux.
18 cyclones en 2013 : vigilance de rigueur
Pour l’année 2013, les experts prévoient 18 cyclones nommés dans la région, dont 9 peuvent se transformer en ouragans.
Face à ces menaces, une grande vigilance de tous s’impose partout, notamment dans les sites vulnérables que sont les camps de déplacés, les berges des rivières, des ravines et des canaux de drainage, nos plaines côtières et intérieures.
Ajouter à cela les problèmes liés aux mauvaises conditions de drainage et d’assainissement dans les agglomérations urbaines et la mauvaise gestion des ordures ménagères, ainsi que d’autres articles non biodégradables qui obstruent les canaux et les égouts.
En cause, de mauvaises pratiques agricoles
Dans les campagnes, la vulnérabilité environnementale s’est aggravée en raison des mauvaises pratiques agricoles, telles les cultures sarclées pratiquées sur les fortes pentes, la coupe anarchique des arbres pour les besoins urbains, avec comme conséquence néfaste, l’érosion et le transport de millions de tonnes de terres arables vers la mer.
« Le gouvernement est conscient du degré de vulnérabilité des populations face aux risques de résurgence de flambées de choléra au cours de cette période, ainsi que de l’extrême précarité de plus d’un million de personnes, qui vivent en insécurité alimentaire, dont la situation pourrait s’aggraver suite à un cyclone majeur », a indiqué le ministère de l’Intérieur et des Collectivités territoriales dans un message.
« Le gouvernement a entrepris, au cours des derniers mois, un ensemble de travaux de curage et de drainage, afin de limiter le débordement des rivières et faciliter l’évacuation des eaux de pluies. En dépit des ressources limitées, il a également renforcé le système sanitaire et le filet de sécurité alimentaire », a fait savoir David Basile, ministre de l’Intérieur, dans son message conjoncturel.
Sensibiliser les populations
Le Système national de gestion des risques et des désastres, pour sa part, s’évertue, comme il en est chaque année, à sensibiliser les populations des dix départements géographiques sur la nécessité d’observer scrupuleusement les consignes d’urgences.
Le Ministère de l’Intérieur profite de l’occasion pour rappeler aux structures de protection civile, réparties à travers le pays, aux délégations, mairies, CASEC et ASEC, leurs responsabilités à diffuser en temps réel toute information utile aux populations en cas d’intempéries, ainsi qu’à coordonner et fournir des secours le cas échéant.