Signature d’un accord entre Haïti et le « Massachusetts Institute of Technology »


Le ministre de l’Education nationale, Vanneur Pierre, signe l’accord sous les régards approbateurs de son Premier ministre

L’Etat haïtien a signé, mercredi, un accord  avec le "Massachusetts Institute of Technology" (MIT) de Boston. Cet institut américain mettra des professeurs ainsi que les outils nécessaires au service d’Haïti, en vue de favoriser l'apprentissage en créole des sciences et des mathématiques. L’accord a été paraphé dans le cadre de la visite officielle du Premier ministre, Laurent Lamothe, à  Boston.

Le Premier ministre, qui se faisait accompagner de son ministre de l’Education et de la formation professionnelle, Vanneur Pierre, compte profiter de cet accord pour donner l'occasion à de jeunes Haïtiens d'aller étudier dans ce prestigieux institut. "Cet accord nous permettra d'avoir des bourses pour des Haïtiens au niveau de la maîtrise", s'est félicité Laurent Lamothe.

Un vaste projet d'apprentissage en créole des sciences et mathématiques

 Formé, en créole, un enfant haïtien apprend 60 mots par minute  contre 25 quand il est formé dans la langue française, selon le professeur Michel Degraff, professeur à MIT et responsable du projet "Kreyol-based and Technology-enhanced STEM education" qui vise à développer et évaluer des outils technologiques en créole pour l'apprentissage des sciences et des mathématique en Haïti.

Tout en félicitant la présence du Premier ministre au MIT et de la signature de cet accord, Michel Degraff a indiqué que l'utilisation des outils dans l'apprentissage des sciences en créole aura beaucoup de bienfaits dans la performance des élèves et étudiants haïtiens.

Il a souligné que le protocole consiste à intégrer dans le système éducatif haïtien les outils des nouvelles technologies pour favoriser l'apprentissage.

Pour le professeur, il n'est pas normal que la majorité des Haïtiens ne parlent que le créole alors qu'ils sont formés dans une autre langue qu'ils ne connaissent pas. "L'apprentissage en français est un obstacle à l'élève haïtien", a-t-il soutenu, arguant qu'on apprend mieux quand on est formé dans une langue qu'on maîtrise.

Le ministre de l'Education nationale qui a cosigné l'accord au nom d'Haïti avec les responsables de MIT entend mettre, dit-il, l'accent sur la qualité de l'éducation. "Une équipe est constituée avec pour mission de travailler sur l'intégration de la technologie dans l'éducation qui est un élément incontournable dans le renforcement de la qualité de l'éducation dans le pays", a déclaré le ministre Pierre.