Vendredi soir, un incendie vraisemblablement provoqué par un barbecue a ravagé un hectare de forêt sèche, à Pinel.
Vendredi dernier en début de soirée, d’immenses flammes se dressaient au centre de l’îlet, suscitant l’émotion depuis les plages de Cul-de-Sac et de la Baie orientale d’où elles étaient parfaitement visibles.
Un hectare de forêt sèche ravagé
L’incendie a avalé un hectare de forêt sèche sur la partie nord-est de l’îlet, sans faire de dégâts sur les restaurants de plage. « Nous avons été appelés à 18h03 », précise le lieutenant des sapeurs-pompiers Bernard Maes.
Alors que le préfet ordonnait l’évacuation de Pinel, organisée par la brigade nautique de Saint-Martin et les militaires de l’escadron de gendarmerie, l’équipe des sapeurs-pompiers pratiquait une intervention peu coutumière puisque, « en dix ans de carrière à Saint-Martin, c’est la première fois que j’ai eu à intervenir sur ce site », déplorait le lieutenant.
Grâce à l’aide du propriétaire du "Yellow Beach", qui mettait son bateau à disposition, les sapeurs-pompiers ont pu maîtriser l’incendie, mais de façon pour le moins artisanale, « au moyen de battes à feu et de seaux remplis d’eau de mer », expliquait le lieutenant Maes.
Les campeurs présents sur le site ont également prêté main forte. Le feu a pu être stoppé après trois heures de lutte acharnée mais, compte tenu de la sécheresse de la végétation, les sapeurs-pompiers ont dû effectuer une surveillance nocturne : une vigilance indispensable puisque, le samedi matin, trois foyers s’étaient rallumés.
Un barbecue mal maîtrisé ?
« Le feu aurait pu être provoqué par un barbecue » précisait le lieutenant Maès, sans que les gendarmes ne puissent le confirmer : « nous n’avons pas encore de certitudes », affirmait le capitaine de gendarmerie, Matthieu Glavieux, tout en précisant que « l’enquête est menée par la bridage nautique de Saint-Martin ».
Ce désastre rappelle à quel point la vigilance doit être de mise en cette période où le déficit pluviométrique assèche particulièrement la végétation : « la couverture herbacée très sèche s’est embrasée comme de la paille », déplorait Romain Renoux, conservateur de la Réserve Naturelle.
Vendredi dernier, les circonstances étaient effectivement particulièrement favorables à la propagation du feu, parti du haut du morne dans une herbe rase, qui s’est rapidement embrasée à cause du vent.