Le président de la Chambre des députés, Jean Tholbert Alexis.
La tête du président de la Chambre des députés, Jean Tholbert Alexis, aurait été mise à prix. Ses collègues dénoncent un complot de l’exécutif.
Les députés du bloc Parlementaires pour la stabilité et le progrès (PSP), réputés proches de la présidence, et ceux de l’opposition (Parlementaires pour le renforcement institutionnel) se sont réunis à huis-clos, dans l’après-midi du mardi 19 mars, pour discuter des menaces de mort qui pèsent sur la tête de leur président, Jean Tholbert Alexis.
Un complot politique ?
"Une réunion aurait été organisée par des membres du pouvoir exécutif pour mettre fin à la vie du président de la chambre basse et certains députés du bloc du bloc majorité", a révélé un membre du PSP ayant requis l’anonymat.
Les membres du bloc pourtant réputé proche de la présidence ont été malmenés lors d’une rencontre avec le chef de l’Etat, Michel Martelly, tenue la semaine dernière à l’hôtel Montana, a encore révélé la même source.
Ce n’est pas Présengloire Deshommes qui démentira les menaces de mort dont fait l’objet le représentant de la circonscription Croix-des-Bouquets/Thomazeau à la 49e législature. "Jean Tholbert Alexis est dans le viseur du pouvoir en place", a déclaré M. Deshonnes, qui s’est présenté à la presse comme le responsable du bureau politique du président de la Chambre basse.
Une représentation – provocation
Ces menaces, dit-il, font suite à la désignation des trois représentants du Parlement au Collège transitoire du conseil électoral permanent. Un conseiller du chef de l’Etat assimile à de la provocation les trois noms communiqués par les bureaux des deux chambres pour représenter le Parlement au CTCEP.
" A provocation, provocation et demie", a martelé l’ex-sénateur Joseph Lambert.
Jean Tholbert Alexis est retourné à la présidence dans le véhicule blindé mis à son service, a confirmé Présengloire Deshommes.