Depuis le 1er février, Saint-Martin dispose d’une personne en charge des programmes opérationnels européens.
En moins de quinze jours, elle a permis de débloquer certains dossiers. Annick Moine-Picard est chargée de mission pour les Programmes opérationnels (PO) à Saint-Martin depuis le 1er février ; une fonction jusqu’alors inexistante. « Elle est le chaînon qui nous manquait », commente le préfet, Philippe Chopin.Pour qui l’intérêt de ce poste est immense.
Une "professionnelle" de tout ce qui touche l’Europe
En effet, comme chacun le sait, l’administration des dossiers liés aux fonds européens est extrêmement technique, donc compliquée pour les non-initiés, qu’ils soient des agents étatiques ou des citoyens lambdas. Et lorsqu’on ne sait pas, on met automatiquement plus de temps à faire une chose qu’une personne compétente.
Grâce à ses quinze années passées au sein du Secrétariat général pour les affaires régionales (SGAR) en Guadeloupe, Annick Moine-Picard est nul doute une « professionnelle » de tout ce qui touche l’Europe (fonds, contrat de projet Etat-Europe, etc.). Elle sait immédiatement les démarches à initier et surtout les interlocuteurs à contacter. « Son carnet d’adresses » va donner de grands coups de pouce à certains dossiers.
Dresser un bilan
A Saint-Martin, sa première mission est de dresser un bilan de « tout ce qui existe » et de tout ce dont le territoire pourrait bénéficier. Annick Moine-Picard s’est ainsi déjà penchée sur les fonds Feder (fonds européen développement régional) et Feader (fonds européen agricole pour le développement rural) de la programmation qui s’achève cette année. « Pour ce qui est du Feder, tous les crédits ont été utilisés », a-t-elle constaté.
En revanche, pour ce qui est du Feader, « peu de dossiers ont été primés sur la période 2007-2013 », a-t-elle noté. Ce qui signifie que des fonds peuvent encore être mobilisés. Une réunion avec les professionnels de l’agriculture et de l’élevage a ainsi été organisée ; l’objectif ayant été de leur présenter les dispositifs et aides auxquels ils ont droit. Une action d’autant plus pertinente, aujourd’hui, que des efforts importants de la part de la CCISM et de la COM sont faits afin de mettre en place et de développer une vraie filière agricole.
Enfin, la chargée de mission devra aussi participer à la rédaction des prochains programmes opérationnels 2014-2020 qui, rappelons-le, seront propres à Saint-Martin et non plus intégrés dans l’enveloppe de la Guadeloupe.