Le Premier ministre, Roosevelt Skerrit (à gauche), et le ministre de l’Éducation nationale, Petter Saint-Jean.
La justice dominiquaise a tranché en faveur du Premier ministre, Roosevelt Skerrit, et de son ministre de l’Éducation nationale, Petter Saint-Jean, dans le cadre d’une action intentée contre eux par le "parti des travailleurs", en vue de l’invalidation de leur élection au Parlement.
Roosevelt Skerrit et Petter Saint-Jean étaient accusés d’être "de nationalité française" au moment de leur élection, il y a quatre ans. "Easter Caribbean Supreme Court" (ECSC), présidée par le juge Don Mitchell, a rejeté la plainte du parti des travailleurs faute de preuves. L’affaire, écrit DNO, est ainsi close, quatre ans après.
Priorité aux faits
Le tribunal estime que les responsables du parti n’avaient pas apporté de preuves pour prouver que le fait d’être en possession d’un passeport français constitue un acte d’allégeance, d’obéissance, ou d'adhésion à la France.
Selon le juge, la plaidoirie portait essentiellement sur des faits. « Les pétitionnaires ont déclaré que M. Saint-Jean s’est fait délivrer un passeport français entre 2000 et 2002. Ils n’avançaient pas, cependant, avancé que M. Saint-Jean avait voyagé avec un passeport français ou appliqué personnellement pour le renouvellement d’un passeport français », a-t-il dit.
Le tribunal avait rejeté le témoignage des témoins, qui ont affirmé que M. Saint-Jean leur avait montré son passeport français.
Disqualification avortée
Deux membres du parti des travailleurs avaient saisi la justice pour tenter de disqualifier Skerrit et Saint-Jean suite à leur élection au Parlement, prétextant qu'ils avaient violé la loi électorale en détenant un passeport français au moment de faire le dépôt de leur candidature, le 18 décembre 2009.