Les responsables et délégués des Caritas de l’île et de l’Espagne.
La première rencontre de Caritas Haïti et de Caritas de la République dominicaine autour du « Nouveau plan binational frontalier » (NPBF) s’est ouverte, le mardi 26 février 2013, à Moulin sur Mer, sur la Côte-des-Arcadins.
Le coup d’envoi de ces assises de deux jours auxquelles participent les hauts dignitaires de cet organe pastoral des Eglises catholiques de l’île et de Caritas Espagne a été donné par Mgr Pierre André Dumas, président de Caritas Haïti.
Rencontre binationale
« Nous ne pouvons pas laisser les peuples des zones frontalières abandonnés à leur sort », a lancé Mgr Dumas, qui s’adressait aux délégations des Caritas sœurs qui gèrent, depuis août 2012, un projet triennal financé par Caritas Espagne.
La rencontre binationale, a souhaité le prélat, doit aider à consolider les liens entre les deux peuples de la frontière et à affronter les problèmes communs de santé, de migration, de nutrition, d’écologie, etc.
Cette initiative a débuté avec un projet précédent baptisé "Pro frontalier", a rappelé le président de Caritas de la République dominicaine, Mgr. José Grullón. Ainsi, a-t-il ajouté, les habitants des deux parties de l'Île se sont réunis et, ensemble, ils ont identifié leurs problèmes et besoins communs pour, ensuite, proposer des initiatives et des actions pouvant permettre d'améliorer leur quotidien et le futur de leurs enfants.
Des projets communs
Grâce aux projets communs exécutés par Caritas Haïti et Caritas Dominicaine, quelque 255 000 résidents de la zone frontalière verront leur condition de vie améliorée. Des services de santé et des médicaments sont offerts à des prix modiques, selon la philosophie du programme binational, qui aide aussi au renforcement de certaines institutions, aujourd’hui mieux structurées.
Les actions des deux Caritas ne se limitent pas aux seuls soins de santé, a assuré le Directeur Général de Caritas Haïti, Rév. Père Serge B. Chadic. "Nous allons accompagner des femmes et des enfants qui font partie des couches les plus vulnérables de l’île, dans les domaines de la santé, de l'eau et assainissement et de la sécurité alimentaire" a annoncé Père Chadic.
"Au niveau de plus de 70% des communautés cibles, on parvient à améliorer l’alimentation des familles bénéficiaires, surtout chez les enfants de moins de 5 ans qui souffrent de malnutrition, par l’introduction de pratiques agricoles améliorées, l’installation de jardins familiaux et la récupération nutritionnelle », a affirmé le Dr Pascal Desmornes, coordonnateur du programme au niveau de Caritas Haïti.
Un plan d'action triennal
Le « Nouveau plan binational frontalier » dure trois ans. Ce programme offre une meilleure conjugaison des actions et un champ d’action plus vaste que le plan antérieur. C’est dans ce contexte que les diocèses des zones frontalières s’attablent à Montrouis.
Le Directeur Général de Caritas Haïti se dit « confiant que les résultats des réflexions serviront, comme d’habitude, à rendre encore meilleur le travail des équipes de terrain. »
Le « Nouveau plan binational frontalier », lancé en Haïti depuis août 2012, est un outil fondamental qui permet de diminuer la pauvreté dans les communautés frontalières, en appuyant les initiatives sociales locales.