Michel Martelly (à droite) et son Premier ministre, Laurent Lamothe.
Le président haïtien Michel Martelly a prôné, lundi, le renforcement de la coopération entre les États membres de la Communauté des Caraïbes, pour lutter contre la criminalité et le trafic de drogue qui menacent la stabilité économique et politique dans la région.
"La souveraineté de nos pays est parfois violée par des acteurs non-étatiques puissants, qui se consacrent au trafic illicite des stupéfiants et qui utilisent nos territoires comme points de transit, mettant en péril nos systèmes économiques et provoquant des perturbations sociopolitiques", a dénoncé le chef de l’État haïtien au 24e sommet des chefs d'État et de gouvernement de la Communauté de la Caraïbe (Caricom), tenu à Port-au-Prince, capitale d’Haïti.
Des discussions "ouvertes et franches"
Le président Martelly a discuté, le jour du lancement des Assises, avec le ministre haïtien de la Justice, l’épineuse question de la déportation des citoyens des Caraïbes incarcérés aux États-Unis. Certains de ces déportés se retrouvent, particulièrement en Haïti, à la tête de réseaux de bandits.
"Nous avons eu des discussions ouvertes et franches. Les États-Unis veulent établir de bonnes relations avec les pays de la Caricom, pour s'assurer de la sécurité des peuples de la région et du peuple américain", a déclaré Eric Holder lors d'un point de presse.
Le sommet des pays des Caraïbes se poursuit mardi à Port-au-Prince, seul pays francophone de la communauté, qui demande l'adoption du français comme langue officielle de l'organisation.
Haïti, avec ses 10,5 millions d'habitants – soit la moitié de la population des pays de la région, tous anglophones – exerce, pour la première fois, la présidence tournante de ce mécanisme d'intégration régionale, depuis son admission provisoire en 1997, puis officiellement en 2002.