En 2013, le centre hospitalier Louis-Constant Fleming doit élaborer son nouveau projet d’établissement. Après quelques années difficiles, c’est une étape importante dans l’histoire de l’hôpital : fondé sur le projet médical, les soins infirmiers et la vie sociale, le projet d’établissement doit, en effet, apporter des solutions aux problèmes et déterminer les moyens dont il a besoin pour atteindre ses objectifs.
Si ces dernières années, difficultés et péripéties se sont succédées au centre hospitalier Louis-Constant Fleming, 2013 sera sans doute celle d’un nouveau chapitre de son histoire. Car, comme le stipule le Code de la Santé publique, l’hôpital de Saint-Martin, comme tous les autres, doit élaborer tous les 5 ans son nouveau projet d’établissement.
Un acte fondateur
C’est un acte fondateur pour le centre hospitalier, puisqu’il détermine sa politique jusqu’en 2018. La construction du projet d’établissement est d’autant plus importante qu’elle va permettre de déterminer les moyens d’hospitalisation, de personnel et d’équipement dont le centre doit disposer pour réaliser ses objectifs.
Le projet médical, le projet de soins infirmiers et le projet social constituent les trois volets de cette étude, qui sera présentée à l’Agence Régionale de Santé (ARS) au mois de mai. Depuis début janvier, un intervenant extérieur, Farid Abdelaziz, a été chargé d’accompagner la réflexion, avec le directeur de l’hôpital, Roland Toussaint, ainsi que le personnel médical, soignant et administratif.
Pathologies courantes
A la base du projet d’établissement : la définition les pathologies porteuses à Saint-Martin. Par exemple, « nous avons ici un taux supérieur à 1% de femmes enceintes atteintes du VIH, contre 0,1% en métropole », précise l’intervenant extérieur, Farid Abdelaziz. « Or, selon l’indicateur de l’ONU, le stade épidémique du Sida est déclaré à partir de 1% » poursuit-il. « Voilà l’exemple d’un état des lieux censé nous aider à construire un projet médical autour de cette réalité ».
Les pathologies déterminent les activités médicales, qui, elles-mêmes, déterminent le projet médical de l’établissement hospitalier ; « à Saint-Martin, il s’agit d’un hôpital de proximité », affirme le directeur Roland Toussaint. « Il y a des problématiques propres à notre territoire ».
Mobiliser les moyens nécessaires
Le projet médical est le volet principal du projet d’établissement. Elaboré et proposé par le corps médical de l’établissement, il permet de mobiliser les moyens nécessaires pour être au service des patients. Par exemple, la coopération avec l’hôpital de Sint Maarten, grâce à des budgets européens, devrait pouvoir se développer dans le cadre de ce nouveau projet d’établissement.
Autre priorité citée par Farid Abdelaziz : « il faut que l’hôpital fonctionne en réseau avec les professions libérales qui exercent à Saint-Martin ». La présence d’un oncologue, l’augmentation des lits en soins continus, la prévention du diabète, la création d’un service de soins de suite et de réadaptation (SSR)… constituent autant d’autres besoins qui, s’ils sont encore des projets à l’écriture, seront au cœur des préoccupations.
Le projet d’établissement 2013 – 2018 du centre hospitalier de Saint-Martin sera présenté au mois de mai au Conseil de surveillance de l’hôpital (présidé par Alain Richardson) et à la Commission médicale de l’établissement. Il sera ensuite soumis à l’Agence Régionale de Santé, pour validation définitive.