Hémicycle de l’Assemblée Nationale
La loi portant sur le "mariage pour tous" sera voté aujourd'hui. Si, en métropole, il rencontre l'approbation d'une majorité (d'après les sondages), il n'en n'est pas de même ici, où le poids de la religion se ressent fortement.
La religion exerce une pression beaucoup plus importante dans nos îles qu'en métropole. Même certains élus, dits de gauche, rejettent le projet de loi au nom de la religion. Certains prétendent que cette loi pourrait bouleverser les coutumes et les valeurs sur lesquelles reposent la société martiniquaise et, plus largement, ultra-marine.
On peut toutefois se poser la question : en quoi deux hommes ou deux femmes qui souhaitent se marier à la mairie bousculent les valeurs sociétales ?
La politique de la chaise vide
Pour ces élus de gauche, ne voulant pas voter ce texte, la tactique sera d'être absents à l'Assemblée nationale. Cette méthode pour échapper à un vote gênant à leurs yeux apparaît comme "un peu lâche" pour certains. Serge Letchimy, quant à lui, votera le texte. En 2013, il est peut-être temps de faire évoluer la société ; ses valeurs évolueront avec elle.
Mis au banc de la société
Il est très difficile de s'assumer homosexuel aux Antilles. Le poids de la religion est très fort et la population majoritairement très pieuse. Cela crée une ségrégation que l'on pourrait espérer diminuée dans une société dite "moderne". La Martinique, au passé douloureux, ne devrait pas isoler une minorité, selon les défenseurs du "mariage pour tous".
La loi devrait être adoptée aujourd'hui. Et, avec elle, une évolution des mentalités que certains de nos voisins européens ont déjà entérinée depuis longtemps.
