Mardi 18 décembre, Philippe Laroutis, gérant de l’établissement de nuit "le Moon" à Grand-Case, a été gardé à vue par la gendarmerie de Quartier d’Orléans pour ouverture de l’établissement en dépit d’un arrêté préfectoral notifié le 16 décembre. Une page est tournée pour "le Moon" que l’on connaît.
Dimanche 16 décembre, Philippe Laroutis, gérant de l’établissement "Le Moon" à Grand-Case, reçoit un arrêté préfectoral le sommant de fermer son établissement pour dix jours à compter de ce jour. « Ce document était nul, il ne pouvait pas être pris en compte. Plusieurs éléments manquaient pour qu’il soit valable », explique l’avocat du gérant, François Paris.
En dépit de cette décision administrative, l’établissement a ouvert ses portes le dimanche 16 et le lundi 17 décembre. Mardi 18 décembre, Philippe Laroutis est placé en garde à vue à la gendarmerie de Quartier d’Orléans, pour motif d’ouverture. Le jugement aura lieu le 17 janvier prochain.
L’arrêté préfectoral va à l’encontre de la décision judiciaire
Philippe Laroutis est passé en jugement au tribunal correctionnel, le 13 septembre dernier, dont le verdict a été rendu le 11 octobre. Le gérant a été relaxé pour les faits qui lui avaient été reprochés : ouverture irrégulière d’un débit de boisson, nuisances sonores, trouble de la tranquillité publique.
Selon François Paris, « rien n’a été mentionné dans l’arrêté préfectoral concernant les normes sonores. Seules les plaintes ont été prises en compte. Il n’y a aucun fondement à cette décision. » Avant d’ajouter : « cela a été fait au mépris de la décision de relaxe. Je vais donc introduire un référé de suspension de l’arrêté et entamer une procédure pour absence de fondement. »
Il s’agit, en effet, d’un véritable coup dur pour l’établissement et ses employés, car la période de fin d’année est un moment faste pour les restaurateurs, qui réalisent un chiffre d’affaires important.
24 plaintes recensées depuis l’ouverture
Depuis l’ouverture du Moon à Grand-Case, le 25 janvier 2012, les riverains subissent des nuisances sonores. Une pétition a été signée par ces derniers et soumise à la préfecture le 6 mars. Les faits pour lesquels Philippe Laroutis a comparu en justice se sont déroulés entre le 3 et le 27 février.
Ce courrier intervient donc ultérieurement et n’a pas été pris en compte lors de la décision judiciaire. Les riverains ont continué leur combat. Ce sont, en tout, 24 plaintes et 53 appels auprès de la gendarmerie qui ont été recensés.
E.B