Après le passage dévastateur de Sandy, le bilan des dégâts est lourd: routes coupées, plantations détruites. Malgré la conjoncture économique difficile, le gouvernement jamaïcain s'est engagé à débloquer des fonds pour les zones les plus sinistrées.
Sandy a fait un mort à la Jamaïque. Une personne a péri dans un éboulement, à Kingston.
La première ministre jamaïcaine Portia Simpson-Miller a interrompu une visite au Canada pour rentrer dans son pays avant la fermeture des aéroports.
Pour le moment, l'ampleur des dégâts n'a pas encore été évaluée. Mais Portia Simpson Miller a demandé à tous les membres du gouvernement de procéder à un premier bilan estimatif qui sera discuté en cabinet lundi prochain. Des équipes de secours sont déjà sur le terrain.
Selon le gouvernement, les plantations de banane ont été sévèrement touchées par Sandy. Vu du ciel, c'est un spectacle de désolation qui règne sur l'île de la Jamaïque. Plus de la moitié des bananeraies serait détruite notamment à St Thomas et Portland, ainsi qu'une bonne partie du réseau routier: 150 routes sont quasiment rayées de la carte. 40% du réseau est impraticable et 30% des routes sont ouvertes à la circulation sur une seule voie.
Les écoles fermées depuis mercredi, ont été épargnées. Les établissements scolaires ont rouvert ce vendredi. En revanche, de nombreuses habitations ont été frappées de plein fouet. Certaines ont été inondées, d'autres n'ont plus de toit à cause du vent. Un millier de personnes ont été déplacées dans des centres d'hébergement d'urgence.
Et alors que le pays compte ses plaies, la grogne commence à monter parmi la population. Cette dernière dénonce la fragilité des infrastructures routières et du système d'évacuation d'eau. 40% des ménages sont toujours privés d'électricité et vont passer le week-end dans le noir.
Par ailleurs, les autorités ont imposé un couvre-feu de 48 heures, depuis jeudi dans de nombreux quartiers, afin d'éviter une nouvelle montée de la délinquance et d'éventuels pillages.