L’aéroport du Cap-Haïtien accueille son premier Boeing


Un Boeing avec les époux Hillary et Bill Clinton – respectivement secrétaire d'État américain et ancien président des Etats-Unis – à bord a atterri pour la première fois, lundi, au Cap-Haïtien. Un virage important dans le processus de modernisation de l'infrastructure aéroportuaire toujours en chantier dans la deuxième ville du pays.

« A partir d’aujourd’hui, c’est un aéroport international », a jubilé le président Michel Martelly à l’occasion de l’inauguration du parc industriel de Caracol dans le Nord-Est. Les travaux entamés depuis six semaines sont intensifiés sur le vaste terrain de l’aéroport toujours en chantier dans la deuxième ville du pays.

La piste qui pouvait accueillir des avions de petits tonnages a été allongée jusqu'à 2 600 mètres, selon des chiffres cités par le Premier ministre Laurent Lamothe qui a visité le chantier la veille de l’atterrissage d’un Boeing transportant, des personnalités importantes dont Hillary Clinton, secrétaire d’État américain. A la fin des travaux, espère le Premier ministre Lamothe, Cap-Haïtien sera doté d’un aéroport moderne avec une piste de 3 000 mètres, soit la même dimension que celui de Port-au-Prince réaménagé à la suite des dégâts causés par les secousses telluriques du 12 janvier 2010.

Dès ce lundi, a annoncé le chef du gouvernement, le service d’immigration sera opérationnel dans la deuxième ville du pays. La demande d’un passeport pourra être formulé au bureau régional de la direction de l’immigration et le document de voyage sera remis en temps réel au demandeur, qui n’est pas obligé de se rendre dans la capitale haïtienne. « Les mêmes logiciels de traitement seront utilisés au Cap-Haïtien dans une approche de déconcentration de service d’immigration », a indiqué le Premier ministre en conférence de presse à la Délégation dans le Nord.        

Les travaux de modernisation de l’aéroport du Cap-Haïtien ont démarré grâce à un financement de 33 millions de dollars du Venezuela, dans le cadre d’une coopération tripartite (Cuba-Haïti-Venezuela). Un ajout de 20 millions de dollars, a fait savoir Lamothe, est nécessaire à la construction du terminal. Le modeste bâtiment de l’aéroport n’est pas encore touché par les travaux de modernisation.

Les dizaines d’ouvriers embauchés s’attellent aux travaux de drainage et de clôture du site pour délimiter le bidonville construit dans un marécage avoisinant.

Claude Gilles