Haïti veut se détacher des pays réputés corrompus


Le directeur de l'Unité de lutte contre la corruption (Ulcc), Antoine Atouriste, espère une meilleure place pour Haïti au prochain classement de Transparency International sur les indices de corruption à paraître en janvier prochain.

Mettant en avant les cas avérés portés devant divers parquets du pays par l’Ulcc, Antoine Atouriste espère une légère amélioration dans le prochain rapport annuel de Transparency International sur les indices de corruption à paraître en janvier prochain. « D’ici à 2014 Haïti sortira du peloton de tête des pays perçus comme les plus corrompus de la planète », a lancé le patron de l’Ulcc.

A la tête de l’Ulcc depuis février 2012, Antoine Atouriste dit avoir transféré 17 cas de corruption avérés à différents parquets du pays. Douze nouveaux cas de corruption, dit-il, seront transmis aux autorités judiciaires. Certains cas, a-t-il indiqué, sont liés au détournement de fonds dans pas moins de quatre hôpitaux publics.

M. Atouriste a représenté Haïti à la 6e conférence annuelle de l'Association internationale des autorités de lutte contre la corruption (IAACA) qui s’est tenue du 4 au 7 octobre à Kuala Lumpur, en Malaisie. A cette assemblée qui s'est déroulée sur le thème « Assistance technique et échange d'informations », Antoine Atouriste dit avoir été impressionné par les efforts consentis au cours des dix dernières années au Benin dans la lutte contre la corruption. « L’Ecole nationale de la magistrature de Paris m’a offert une assistance technique pour que certains de nos juges puissent se rendre en France afin de bénéficier de l’expérience, des expertises et de la bonne pratique de ce pays européen dans la lutte contre la corruption, a fait savoir M. Atouriste. Le Benin aussi veut nous aider à combattre ce fléau. »

A cette conférence, les 550 délégués de 120 pays signataires de la Convention des Nations unies de lutte contre la corruption et d’une douzaine d’organisations internationales, dont l’Interpol, l'ONUDC, la BID, la Banque mondiale et la Transparency International, ont convenu « d’élever la corruption au rang de la haute criminalité transnationale organisée ».