Nutrition et obésité : une priorité de santé publique


Fléau des temps modernes, l’obésité touche particulièrement Saint-Martin. En raison de ce constat l’agence régionale de santé (ARS), met en place d’ici la fin de l’année un programme de sensibilisation à cette maladie.

Reconnue comme une maladie en 1997 par l'Organisation Mondiale de la Santé, l'obésité est l'état d'un individu ayant une masse corporelle largement supérieure à ce qui est souhaitable ou acceptable. Cette organisation définit «le surpoids et l'obésité comme une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui peut nuire à la santé». Sa prévention est un véritable problème de santé publique dans les pays développés.

Cette maladie est considérée aujourd'hui par métaphore comme une pandémie, bien qu'il ne s'agisse pas d'une maladie infectieuse, car pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, une grande proportion des humains peuvent s'alimenter à suffisance, voire se suralimenter ou s'alimenter sans tenir compte de leurs besoins.

Le projet Carambole «Nous allons mettre en place d’ici la fin de l’année des actions fortes et locales de communication sur les problèmes de nutrition et d’obésité» affirme le délégué territorial de l’ARS, Stéphane Barlerin.

Il poursuit : «nous avons fait faire une enquête qui démontre que l’obésité chez enfants très très élevée à Saint-Martin. Nous avons alors lancé une campagne d’information générale sur la nutrition en français et en anglais que vous avez pu entendre sur les radios. Nous allons bientôt mettre en place une campagne d’affichage ainsi que des actions de terrain en décembre.» Parmi les actions, il y en a une qui va s’étaler sur 5 ans. Il s’agit du projet Carambole. «C’est un prestataire de service qui l’effectue : l’institut régional de prévention sanitaire de Guadeloupe. Des outils pédagogiques sont remis aux classes de CM1, nous mettons en place des formations des personnels des cantines des écoles et une formation des enseignants doit se faire en novembre. C’est un programme financé sur 5 ans.

On va commencer par quelques écoles avec l’idée que ça soit étendu à tous les CM1 de Saint-Martin. Nous avons choisi le CM1 parce que c’est un âge où les enfants sont réceptifs dans le sens où ils comprennent de quoi on parle. C’est un âge cible qu’on utilise régulièrement pour la prévention dans les écoles» explique Stéphane Barlerin.

L.S