TRIBUNAL. Début juin, un homme de nationalité guinéenne comparaissait devant le tribunal correctionnel de Saint-Martin pour avoir tenté d’obtenir un passeport français avec de faux documents et pour avoir exercé une activité de voyance sans la déclarer (voir notre édition du mercredi 11 juillet).
Afin de rendre visite à sa famille en Guinée, il a besoin d’un visa pour transiter via Paris. Estimant la démarche trop compliquée pour en obtenir un car il lui faut aller dans l’ambassade de France la plus proche, c’est-à-dire en République dominicaine ou à Trinidad, il décide alors d’obtenir un passeport français qui le dispensera alors de visa en Europe.
Seulement n’ayant pas les documents officiels pour cela car il n’a pas de titre pour séjourner en partie française, il demande à une personne de lui fournir de faux papiers. L’entourloupe sera vite découverte par les services de la COM ; l’homme fournissant une carte d’identité dont la photo est celle de quelqu’un d’autre… Les policiers ouvrent une enquête et vont perquisitionner à son domicile où ils feront une autre découverte, celle de documents attestant une activité de voyance non déclarée. Les documents saisis, principalement des factures, ont indiqué qu’il la pratiquait depuis au moins 2009. Son barème est de 50 euros la séance et son enseigne commerciale est celle du Professeur Omar, un professeur reparti en Afrique mais qui l’autoriserait à exercer sous son nom.
Lors de l’audience du 21 juin, le vice procureur avait requis une peine d’emprisonnement de trois mois de prison avec sursis ainsi qu’une amende de 10 000 euros, un montant qu’il a fixé « au vu de la bonne rentabilité » de son business. Les juges l’ont finalement condamné à une amende de 5 000 euros et une peine de prison de trois mois avec sursis.