Trois commissaires de gouvernement, en moins de 24 heures, se sont succédés au parquet de Port-au-Prince.
Le très médiatisé Jean-Renel Sanon, terreur du phénomène « Zoe kiki » (délinquance juvénile) a été limogé sans ménagement au lendemain d’une réunion tenue au Palais national. Insubordination et fautes administratives, ont été les arguments phares avancés par Le ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Me Jean Renel Salon, pour limogé Me Sénatus à la tête du parquet.
Jean Renel Sénatus a rejeté d’un revers de mains les accusations de son ministre de tutelle. Il dit avoir refusé d’exécuter des ordres d’arrestations illégales passés par son désormais ancien ministre de tutelle. Les deux premiers mandats illégaux devaient être délivrés contre Mes Newton Saint-Juste et André Michel, qui ne cessent de dénoncer des détournements de fonds publics dont se seraient rendus coupables l’épouse du Président de la république, Sophia Martelly, et leur fils Olivier.
Elco Saint-Armand installé à la va-vite comme successeur de Jean Renel Sénatus n’a passé, pour sa part, que 24 heures à la tête du parquet de Port-au-Prince. Elco Saint-Armand traine derrière-lui un passé douteux, selon certains sources. Des médias rapportent qu’il a été qu’il avait été révoqué en 2001 pour « corruption présumée » par Garry Lissade, le ministre de la Justice à l’époque. Jean-Claude Dabrésil est le dernier nom communiqué par le gouvernement comme commissaire de gouvernement. Au total le parquet du tribunal civil de Port-au-Prince a connu sept commissaires du gouvernement depuis l’investiture de Michel Martelly à la magistrature suprême de l’Etat.