Les étudiants de l'Université publique de l'Artibonite aux Gonaïves ont manifesté, lundi, dans la cité de l'indépendance pour forcer les autorités à sanctionner leurs études par un diplôme.
Le ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle, arrivé dans la cité de l’indépendance, n’a pas pu empêcher une manifestation des étudiants de l’Université publique de l’Artibonite aux Gonaïves (UPAG). Le mouvement, au contraire, a failli être fatal pour le ministre Vanneur Pierre. Ce dernier est resté cloîtré dans le bâtiment de l’institution après avoir été chahuté.
Le jeune ministre est parvenu à s’échapper grâce à l’intervention de la police nationale. Son véhicule officiel est resté dans la cour de l’université logée dans les locaux désaffectés de l’hôpital La Providence des Gonaïves. Les protestataires estiment que le ministre Vanneur Pierre contribue à l’envenimement de la situation avec ses promesses futiles.
Les protestataires, qui ne faisaient pas dans la dentelle, ont crevé les pneus de la voiture du vice-délégué des Gonaïves, Fred Henri, qui a tenté sans succès d’atténuer la colère des étudiants.
Sans recteur ni vice-recteur depuis sa création en 2007, l’Université publique de l’Artibonite aux Gonaïves peine à sanctionner le cycle d’études des trois premières promotions. « Nous exigeons la nomination d’un recteur, d’un vice-recteur aux affaires académiques et d’un doyen pour le département des sciences administratives », ont scandé les étudiants-manifestants.
Créée depuis cinq ans, l’UPAG, forte de ses trois promotions – sans diplômes – est gérée depuis un an par un chargé de mission. Sciences économiques, Comptabilité et Gestion, Sciences de l’éducation et Sciences infirmières figurent parmi les disciplines enseignées à l’UPAG.