Un parterre d’acteurs socio-économiques, de techniciens et d’élus de la Région était réunis, hier à Madiana, pour une présentation du plan de relance régional, acte 2. L’occasion d’abord de dresser un état des lieux du premier plan de relance, plan d’urgence conduit de 2010 à début 2012.« Salutaire urgence et effets bénéfiques à plusieurs niveaux », pour reprendre les mots de Serge Letchimy. Le président de Région — en campagne officielle, rappelons-le, pour les législatives — n’a pas hésité à prendre la parole et défendre les résultats de sa gestion. Selon les nombreux chiffres présentés, 2900 emplois auraient été générés au 15 mai 2012 dans le cadre du plan de relance d’urgence, environ dix millions d’euros au total repartis entre les communes, 200 chantiers soutenus par la commande publique, 21 chantiers d’insertion mis en oeuvre et aussi un millier de familles concernées par un plan de rénovation de leur habitat. Le plan de relance 2 devrait débuter très bientôt avec, parmi les axes prioritaires, la création de 17 zones d’aménagement économique — pour une enveloppe globale de 380 millions d’euros — ou encore le développement de la production agricole. L’opposition, par la voix de Daniel Marie-Sainte, n’a pas manqué de contester les chiffres, jugées partiaux. Le conseiller régional MIM a, par ailleurs, accusé Serge Letchimy d’orchestrer « une promotion publicitaire de sa gestion avec les moyens financiers de la collectivité régionale, en violation de l’article L.52-1 du Code électoral. Ce texte précise « qu’à compter du premier jour du sixième mois précédant le mois au cours duquel il doit être procédé à des élections générales, aucune campagne de promotion publicitaire des réalisations ou de la gestion d’une collectivité ne peut être organisée sur le territoire des collectivités intéressées par le scrutin ». S’il est vrai que Serge Letchimy s’est abstenu de toute interview dans les médias, il était tout de même bien présent lors de cette conférence. Et si son action de président de Région est une chose, et sa casquette de député sortant une autre, difficile parfois de dissocier les deux dans la tête des électeurs.