Vote anticipé : des failles dans le système ?

Depuis 2005, pour les élections présidentielles, les Antilles votent le samedi, un jour avant l’hexagone et les résultats doivent rester sous embargo jusqu’à la fin du scrutin Outre-Atlantique.Mais dans certaines communes, il y aurait confusion entre cet embargo, qui vise avant tout les médias, et la proclamation publique des chiffres à l’issue du dépouillement. Cette proclamation, effectuée en général par le maire, est obligatoire dans la procédure. C’est en effet elle qui atteste de la transparence des chiffres et garantit en partie la fiabilité des résultats. Sauf que samedi dernier, certains maires de Martinique ont fait l’impasse sur cette déclaration publique, se référant à une circulaire interne délivrée par la Préfecture. Il y était rappelé la nécessité de ne pas communiquer les résultats avant le lendemain. Selon le chef du bureau des élections à la Préfecture, la circulaire en question visait à proscrire l’affichage des résultats et leur transmission à la presse, mais pas la proclamation devant l’ensemble des personnes ayant assisté au dépouillement. Une confusion qui gagnera à être éclaircie, au moins à l’horizon de la prochaine présidentielle en 2017. En attendant, la validité du vote antillais n’est pas remise en cause puisque l’ensemble des assesseurs ont apposé leur signature sur les registres des bureaux, attestant de la bonne tenue du scrutin.