Les riverains n’ont pas oublié les émanations de gaz et la forte odeur d’oeuf pourri. Après avoir quasi disparu depuis Octobre, les sargasses feraient leur grand retour sur la Côte Atlantique.Même cause et même effets : les plages sont jonchées de monticules bruns en décomposition et les habitants en bord de mer constatent la dégradation de leur mobilier. Une habitante du François voit avec angoisse les bancs d’algues s’échouer à nouveau au pied de sa maison. Tous ses objets en métal ont été complètement oxydés l’an dernier et elle a été contrainte de changer trois fois de télévision. Pointé du doigt : le gaz, du sulfate d’hydrogène, dégagé par les végétaux lorsqu’ils pourrissent. Mais pour cette riveraine, la nuisance est bien plus grave. Mère d’un jeune garçon atteint d’un cancer des yeux, elle craint pour la santé de son fils. Ses prothèses oculaires souffrent et l’irritation de yeux est constante. Depuis 10 ans qu’elle réside là, la propriétaire n’avait jamais assisté à un tel phénomène. De son côté, l’Agence régionale de santé confirme le caractère toxique du gaz émanant des sargasses. En 2011, le phénomène avait duré plusieurs mois, perturbant notamment le tour des yoles, le grand rendez-vous nautique incontournable du mois d’août.