En cas de petits bobos ou de maladies bégnines, plutôt que d’aller chez le médecin, nous avons souvent recours au diagnostic du pharmacien.Un service de conseil qui pourrait bientôt être payant dans les officines. Syndicats de pharmaciens et Assurance maladie devraient signer une convention en ce sens. Dès l’an prochain, certaines missions d’accompagnement effectuées auprès des clients seraient donc facturées. L’objectif est double : renflouer les caisses des pharmacies, de plus en plus en difficulté, tout en réduisant le trou de la Sécu. Ainsi, certains malades chroniques, notamment les asthmatiques et les patients sous anticoagulants oraux, seront suivis toute l’année par le pharmacien, à raison d’un entretien trimestriel. Un service rémunéré, via des honoraires dits de « dispensation » : 40 euros en moyenne, par entretien et par patient. De quoi en effet mettre un peu de beurre dans les épinards de professionnels, qui ne cessent de dénoncer le coup porté à leur activité par le déremboursement d’un nombre croissant de médicaments.