Les territoires ultra-marins ne représentent qu’une infime partie de l’électorat français : 3,5%. Pourtant, ils sont une étape obligée pour les principaux candidats.Après la visite de François Hollande aux Antilles en janvier dernier, c’est au tour du candidat du Modem. Comme son adversaire, François Bayrou fera un tir groupé en se rendant à la fois, en Martinique et en Guadeloupe, du 16 au 18 mars. Nicolas Sarkozy devrait également faire le déplacement en mars, avant de faire cap vers la Réunion, dans le courant du semestre.
Le candidat à sa propre succession avait déjà fait une halte sur le sol guyanais en janvier dernier, pour ses voeux à l’outre mer, qu’il avait présentés sous forme de promesses.
La Réunion fait aussi partie des destinations prisées par les candidats aux présidentielles.
Début février, Marine Le Pen s’y était rendue : une arrivée plutôt chaotique à l’aéroport de St Denis qui n’avait pas manqué de nous rappeler l’accueil réservé à son père en 1987, par les Martiniquais à l’aéroport du Lamentin. Jean Marie Le Pen n’avait pas pu atterrir à Fort-de-France. Nouvel échec en 2001, lorsque le patron du Front National avait dû renoncer à son voyage à La Réunion.
Le compte à rebours est donc lancé pour les candidats qui ont jusqu’au 16 mars, pour recueillir les 500 parrainages nécessaires à leur candidature : un exercice qui ne semble pas à la portée de tous. Certains comme Christine Boutin du Parti Chrétien Démocrate n’ont pas eu d’autres choix que de se désister.
Marine Le Pen affirme avoir dû annuler plusieurs meetings dont son déplacement aux Antilles, faute de financement.
Ses 430 signatures constitueraient un frein à sa campagne. Les banques seraient réticentes à faire des prêts.
La semaine dernière, Marine Le Pen, Corinne Lepage et Christine Boutin avaient demandé l’anonymat des parrainages au Conseil Constitutionnel qui a refusé.
Concernant le calendrier des élections présidentielles en Outre Mer, la plupart des territoires seront appelés aux urnes le samedi et non le dimanche.
La confirmation est tombée vendredi dernier, dans le journal officiel. Par conséquent, les électeurs de Guadeloupe, Guyane, Martinique, Saint-Barthélémy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon et de la Polynésie française voteront les samedis 21 avril et 5 mai. Cela leur évitera comme en 2007, de voter au moment où seront connus les premiers résultats dans le reste de la France.