Véritables verrues dans notre paysage, les véhicules hors d’usage (VHU) font actuellement l’objet d’un plan de résorption conduit par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME). Cette opération exceptionnelle s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la dengue. Les carcasses abandonnées sont en effet des gîtes idéaux pour l’Aedes Aegypti, le moustique vecteur de la maladie. Au lendemain de la terrible épidémie, qui a fait l’an dernier 17 victimes en Martinique, le gouvernement a débloqué une enveloppe de 200 000 euros. Aide qui a due être revue à la hausse, compte tenu du nombre important de VHU présents dans notre environnement. Au final, 450 000 euros auront été investis dans l’opération. Engagée en janvier dernier, elle doit s’achever à la fin du mois. Quelques deux milliers de carcasses au total vont être enlevées et traitées sur une centaine de sites répertoriés en amont. La collecte s’effectue dans le domaine public mais aussi chez les particuliers. Peu conscients de l’urgence sanitaire, certains propriétaires réservent un accueil peu amène aux agents de l’ADEME. Mais dans l’ensemble le projet se déroule dans de bonnes conditions. Jean-Michel Bordage, directeur de l’ADEME entend inscrire ce programme dans la durée : « Au terme, nous entendons structurer la filière VHU autour d’un schéma directeur ». Sachez qu’en Martinique, des entreprises assurent gratuitement la prise en charge des véhicules hors d’usage à condition de les acheminer. Un bon reflexe, plutôt que des les abandonner dans la nature ou les laisser croupir dans votre jardin.