Ils seront 45 ! Et pas un de plus.

C’est décidé, les Guadeloupéens devront élire 45 élus au Conseil Territorial et non 43 comme le prévoie la réforme territoriale.C’est en tout cas le choix de la Ministre chargée de l’Outre-mer. Conformément à la demande du président de la république, Marie-Luce Penchard et Claude Gueant (récent Ministre de l’Intérieur, de l’Outre-mer, des Collectivités Territoriales et de l’Immigration) ont examiné la conformité du nombre de sièges de conseillers territoriaux attribués dans le cadre de la réforme territoriale à la réalité de la Guadeloupe. Marie-Luce Penchard considère que porter le nombre de conseillers territoriaux, pour la Guadeloupe, de 43 à 45 permettrait une représentation plus conforme aux réalités démographiques, en prenant mieux en compte la représentation des archipels et en permettant, dans la mesure du possible, à chaque commune de bénéficier au moins d’un conseiller territorial.
A l’issu de la réunion de synthèse à laquelle les élus Guadeloupéens ont été conviés, Marie-Luce Penchard a déclaré « Nous avons travaillé avec le Ministre de l’Intérieur conformément à la feuille de route fixée le 14 février dernier par le Président de la République. Passer de 43 à 45 élus permettrait, dans le cadre du droit commun de la République, une représentation plus juste des réalités démographiques de la Guadeloupe. Au delà de quoi, dans l’esprit de ce que le Chef de l’Etat a souligné le 14 février, chacun comprend que l’avenir de la Guadeloupe ne se joue pas au nombre de ses élus ».
Victorin Lurel considère que cette décision est le résultat d’une « concertation » entre Mme Marie-Luce PENCHARD, ministre chargée de l’Outre-mer et Mme PENCHARD Marie-Luce, conseillère régionale d’opposition, seule élue guadeloupéenne finalement présente à une réunion convoquée à la hâte ce jeudi à Paris.
LesVictorin Lurel, Jacques Gillot et René Noël (Président de la l’Association des Maires) auraient en effet demandé un report de cette réunion à après les élections cantonales mais cette requête a été refusée hier selon le président de Région, signe de la volonté du gouvernement de passer en force.
Victorin Lurel déplore la curieuse conception unilatérale de la concertation adoptée par la ministre chargée de l’Outre-mer.