C’est encore l’émotion à Paris à l’annonce récente des éditions Galaade, du décès d’Edouard Glissant cette nuit à l’hôpital Georges Pompidou de Paris. L’écrivain martiniquais internationalement reconnu souffrait d’une longue maladie.
Edouard Glissant, né à Sainte Marie le 21 septembre 1928 était le fondateur du concept de Créolité et d’Antillanité, il s’était détourné de la Négritude dont il dénonçait les limites.
En 1961 il créera avec Paul Niger, un écrivain guadeloupéen, Le Front Antillo-Guyanais à tendance indépendantiste puis autonomiste ce qui lui valu d’être extradé des Antilles pour être assigné dans l’hexagone.
Mais c’est en 1958 qu’Edouard Glissant sera connu du grand public, en recevant le fameux prix Renaudot pour son roman « La Lézarde ».
Edouard Glissant est aussi à l’origine de l’Institut Martiniquais d’Etudes, un centre de recherche et d’étude en 1965 et de la revue Acoma. En 1989 il a été nommé « Professeur distingué d’université » à l’Université d’Etat de Louisiane ou il a dirigé le centre d’études françaises et francophones. L’écrivain a aussi été professeur de littérature française à la « City University of New York ».
En 2007, il crée avec le soutien du conseil régional d’Île-de-France et du ministère de l’Outre-mer, l’Institut du Tout-Monde, qui a pour but de mettre en avant la pratique culturelle et sociale des créolisations.
Le « tout-Monde » un concept d’Edouard Glissant qui oppose à la Mondialisation la Mondialité qui interroge sur l’Universalité.
En tout plus d’une trentaine d’essais, romans, poésies ou pièce de théâtre ont été produites par l’écrivain. Edouard Glissant s’était souvent opposé à Aimé Césaire mais toujours dans le respect du chantre de la négritude.
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