En 2006, le groupe franco-polonais Belvédère spécialisé dans la vodka rachète le groupe bordelais Marie-Brizard. Dans la corbeille de la mariée: la liqueur Marie-Brizard, le gin Old Lady’s, la tequila San José et les cognacs Gautier, institution charentaise depuis 1755. Pour s’offrir la belle, Belvédère s’associe à un groupe de Trinidad-et-Tobago, CL Financial, qui possède déjà les cognacs Hine à Jarnac. En 2007, un conflit oppose CL Financial à la direction de Belvédère. Cette dernière fait appel à des fonds spéculatifs et se retrouve plombée par 500 millions d’euros de dettes. En 2008, les fonds exigent le remboursement immédiat de la dette. La hache de guerre est déterrée et les procédures se multiplient. De procédures en contre-attaques, la guerre se durcit. Belvédère tente un coup d’image: l’an passé, l’acteur américain Bruce Willis devient actionnaire de Belvédère. Les juges se sont donné jusqu’au 4 avril pour décider si le groupe était placé en redressement judiciaire ou non. En attendant, la guerre économique et d’image entre le groupe et ses créanciers fait rage. Sur le Net, dans les coulisses de la Bourse et les cabinets d’avocats