La préfecture a proposé dix mesures urgentes pour faire face à la série de suicides dans les communautés amérindiennes de Guyane.La conférence de presse qui se déroulait dans les locaux du Parc amazonien a rassemblé la préfecture, le maire de Camopi, le rectorat, l’Agence régionale de santé et la Fédération des organisations autochtones de Guyane ainsi que des chercheurs.
Selon le préfet Daniel Ferey « ces mesures d’urgences seront proposées aux habitants de Camopi. Elles auront vocation à être étendues à l’ensemble des communautés ». Ainsi il a été proposé d’installer une cellule d’appui psychologique durant trois mois, animée par un psychologue ou un infirmier spécialisé. Il sera épaulé par six jeunes amérindiens qui seront recrutés dans le cadre du service civique pour servir de médiateur entre la population et le psychologue ou l’infirmier. Une campagne de prévention sur les dangers de l’alcool et des drogues va être lancée. Pour désenclaver numériquement la commune, le président de région Rodolphe Alexandre a annoncé l’installation du Wifi. « Les travaux vont débuter le 28 janvier. Une borne permettant 20 communications simultanées va rapidement être mise en fonction ». Un point d’information jeunesse va être installé à Camopi. Autre mesure : l’adaptation de l’école à la culture des amérindiens. Ceci passe par le renforcement des intervenants en langue maternelles. L’idée d’aménager les rythmes scolaires afin de laisser du temps aux enfants pour l’apprentissage des savoirs-faires traditionnels à été avancée. L’accueil des élèves qui poursuivent leurs études hors du village doit aussi être amélioré. Un comité de réflexion sur les causes profondes du malaise des amérindiens et sur l’éventuelle évolution de leur territoires va être mis en place.
Peu de données existent sur le suicide dans les communautés amérindiennes. L’ARS va mettre en place un registre des tentatives ratées et réussies des suicides.