Deux experts juridiques, deux experts électoraux, un statisticien et un informaticien seront envoyés en Haïti, mercredi, par l’Organisation des Etats Américains (O.E.A) pour superviser le recomptage des procès-verbaux de la présidentielle controversée du 28 novembre dernier. Cette mission technique, a précisé le Secrétaire-général adjoint de l’organisation panaméricaine, Albert Ramdin, a un accès illimité accordé par le président René Préval.Les conditions posées par la mission sont acceptées, lundi soir, par le gouvernement d’Haïti, a affirmé Ramdin. Les experts techniques, a-t-il révélé, auront un accès illimité à l’information et aux bâtiments, pourront examiner les procès-verbaux des résultats et les procédures suivies pour déterminer l’issue du scrutin. L’O.E.A qui estimait que les conditions étaient réunies pour le tenue des élections en Haïti qui peine déjà amorcer sa reconstruction, près d’un an après le séisme du 12 janvier, avait conditionné sa participation à la tabulation des votes à des précisions des autorités haïtiennes sur les termes de référence. « Nous voulons être exhaustifs, nous voulons assurer une vérification de qualité tout en étant conscients des contraintes de temps », a assuré le diplomate surinamien.
A l’issue de la mission, promet Ramdin, un rapport accompagné de recommandations spécifiques sera remis au gouvernement et au Conseil permanent de l’O.E.A. Le président René Préval dont son second mandat présidentiel prendra fin le 7 février prochain avait sollicité l’intervention de l’organisation hémisphérique pour tenter de résoudre la crise postélectorale caractérisée par des émeutes. Le jour même du scrutin, 12 des 18 candidats à la course présidentielle dénonçaient des fraudes massives au profit de Jude Célestin, dauphin de René Préval. L’ex-première dame, Mirlande Manigat, selon les résultats préliminaires est arrivée en tête sans toutefois rempoter le scrutin au premier tour. Elle devra affronter Jude Celestin dans un second tour initialement prévu pour janvier prochain au grand dam de Michel Martelly. Le soir même de la proclamation des résultats, les partisans de Martelly contestaient violemment la décision de l’institution électorale.