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La quatrième session d’Assises de l’année examine, au palais de justice de Basse-Terre, cette affaire datant de septembre 2012 et qui semble avoir pesé lourdement dans la vie de Valentin Jospitre : une victime décédée quelques semaines avant le procès.
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L’affaire qui occupe, depuis le 6 avril, les cinq premières journées de la 4e session d’Assises de l’année, remonte à la nuit du 2 septembre 2012. Nous sommes dans la petite commune de Vieux-Fort, et pour Valentin Jospitre, cette nuit là ne ressemblera vraiment pas aux autres.
Cet agent technique au conseil régional est réveillé dans son sommeil par un bruit qui l’invite à aller voir ce qui se passe.
Avant de réaliser que des braqueurs veulent lui dérober son scooter, c’est un autre bruit, bien plus violent celui-là, qui le stoppera dans son élan. Il vient de recevoir une décharge de plombs au bras, venant d’un fusil à pompes. On apprendra plus tard que la victime de ce braquage sanglant a dû se faire amputer de son membre, jusque après les faits.
« Tentative de vols de 2 scooters avec usage d’arme, violence volontaire ayant entraîné une mutilation permanente, violences avec arme et en réunion ».
Ce n’est donc pas d’un meurtre que les quatre accusés — Manuel Quibon, Julio Graphie, Karl Cayol et Dimitri Elphénor — ont à répondre devant les Assises. Mais c’est tout comme. D’autant plus que la victime est décédée le mois dernier. Des suites de cette blessure ? Sans doutes pour son avocat qui tentera de le faire admettre au jury populaire.
Durant toute cette semaine, le souvenir de Valentin Jospitre planera sur ce procès particulièrement éprouvant. Pour rappeler, notamment, la façon dont le Vieux-Fortain a connu une véritable descente aux enfers. Car pour lui, les ennuis de santé se sont accumulés : stress post-traumatique, soucis neurologiques, souffrances atroces au niveau des jambes et du bras, troubles de la vision…
Et pour compliquer encore davantage sa situation, il s’est retrouvé avec un taux d’incapacité permanente (IPP) à 90 %. Valentin Jospitre, inapte au travail, devait vivre très mal cette situation, d’autant plus qu’il était le soutien de sa famille.
Si le parquet estime que le décès de M. Jospitre n’est pas lié aux faits, il risque bien de peser sur le verdict. Les quatre accusés — de jeunes délinquants au casier judiciaire loin d’être vierge — ont reconnu leur présence la nuit des faits, confirmant ainsi les résultats de l’analyse ADN réalisée sur une espèce de cagoule retrouvée sur place.
L’auteur du tir pourrait être Manuel Quibon ou Julio Garaphie qui se renvoient la balle. Le verdict est attendu dans la soirée de vendredi.
Luther EMMANUEL
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