60 kg de lambi retirés des restaurants et des infractions constatées aux étals

L’ouverture de la pêche au lambi ne date que de quelques jours et déjà sous la coordination de la Direction de la mer (DM), les agents de la DIECCTE et de la DM ont relevé des infractions sur les étals, notamment sur le manque d’information relatifs à la traçabilité du produit.

Pire encore, la pêche n’était pas encore ouverte que les agents ont effectué plusieurs saisies dans des congélateurs de restaurants : 60 kg de lambis ont été ainsi détruits avec des procédures à la clef.

La réglementation de la pêche au lambi

Pour mémoire, la période de pêche du lambi est limitée dans le temps. En Guadeloupe, elle est ouverte du 1er octobre au 31 janvier. Cette pêche est réservée aux pêcheurs professionnels régulièrement déclarés auprès de la direction de la mer. Elle ne peut pas s’effectuer au-delà de 25 m de fonds et l’utilisation d’un équipement respiratoire n’est pas autorisé.

La pêche aux lambis est interdite aux pêcheurs plaisanciers et à pied, en tous temps et en tous lieux.

D’autres mesures accompagnent ces restrictions. Ainsi, le pavillon du coquillage pêché doit être formé ; son poids en chair nettoyée ne doit pas être inférieur à 250 g par individu. De plus, il est interdit de présenter le lambi découpé.

Tout restaurateur ou mareyeur doit pouvoir justifier de la provenance de ses produits de la mer en général, et des lambis en particulier, en produisant une facture détaillée.Qu’il s’agisse de la pêche illégale du lambi ou de la détention illégale de ce coquillage les contrevenants s’exposent à des amendes administratives et pénales pouvant aller jusqu’à 22 500 € et six mois d’emprisonnement.

Le plan régional de contrôle des pêches et des produits de la mer

Ces actions s’inscrivent dans un plan régional de contrôle des pêches maritimes et des produits de la mer pour la Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélémy que le préfet vient de réunir. Ce plan fixe les orientations retenues pour la coordination de l’action des services de l’État : direction de la Mer (DM), douane, gendarmerie, gendarmerie maritime, marine nationale, Parc national de la Guadeloupe (PNG), Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), direction de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Forêt (DAAF), direction des Entreprises, de la Consommation, de la Concurrence, du Travail et de l’Emploi (DIECCTE).

Parmi les priorités retenues du troisième trimestre, surveiller la pêche de loisir pour qu’elle ne concurrence pas les pêcheurs professionnels, veiller au respect des obligations déclaratives pour une meilleure sécurité du consommateur… et veiller à une plus grande fermeté en matière d’infractions de la pêche au lambi.