La version créole du film "Ayiti Toma" de Joseph Hillel sera projeté, le lundi 28 janvier 2013, à la salle Unesco de la Fondation connaissance et liberté (Fokal) à Port-au-Prince. Le dysfonctionnement aide humanitaire est dénoncé avec force dans ce long métrage.
"Ayiti Toma", pays lumineux issu des ténèbres de l’esclavage, première république noire de l’histoire à avoir survécu à l’impérialisme, à de multiples catastrophes et même… à l’aide humanitaire. Et si un documentaire proposait une image moins expéditive de ce "peuple magique" en donnant la parole tant à de jeunes Haïtiens qu’à des historiens, tant à des adeptes du vodou qu’à des anthropologues?
Ce long métrage documentaire, soutenu par FOKAL, dénonce le dysfonctionnement de l’aide humanitaire en Haïti, sur la base de témoignages et de points de vue historiques. Il présente la vie ordinaire de vendeurs de fruits, d’enfants de la rue, de vendeurs de charbon et de paysans qui osent aller de l’avant, malgré l’adversité à laquelle ils font face.
Malgré toute l'aide reçue…
Le documentaire établit un parallèle entre deux mondes qui semblent ne jamais se croiser. Pourquoi Haïti demeure-t-il un pays si pauvre, malgré toute l’aide qu’il a reçue?
Joseph Hillel est né à Port-au-Prince et vit à Montréal. Il réalise son premier film documentaire en 2004, avec Ordinaire ou Super, regards sur Mies van der Rohe. En 2009, il réalise Karsh is History, un film sur la photographie.
À la tête de la maison de production Quatre par Quatre Films, il a également produit des courts et longs métrages, dont La moitié gauche du frigo de Philippe Falardeau, Un crabe dans la tête d'André Turpin, ainsi que le documentaire Beckett's Prisoners de Michka Saäl.