Le président Martelly (à gauche), le directeur du Theatre national Penel Jean (au milieu) et le ministre de la Culture, Mario Dupuy
Le président Michel Martelly a visité pour la deuxième fois, lundi, le Théâtre national délabré. Un petit spectacle pour souhaiter la bienvenue au chef de l’Etat pourrait avoir des retombées positives.
Arrivé au Bicentenaire, quartier populaire de Port-au-Prince, le président Michel Joseph Martelly a retrouvé, pour sa deuxième visite, un Théâtre national aussi délabré que le bidonville qui l’entoure. « Cité de Dieu », ce vaste bidonville créé à la chute de la dynastie des Duvalier (février 1986) porte mal son nom. Le Théâtre national aussi. Plus de toit, plus de plancher, plus de chaises.
Par où commencer ?
Du Théâtre national, il ne reste qu’un personnel pléthorique avec150 choristes, 50 danseurs et une trentaine de comédiens. Ils sont tous, au moins, talentueux. Même s’ils ne sont pas toujours sur scène. Star de la musique avant d’accéder à la magistrature suprême de l’Etat, Michel Martelly a sa sensibilité pour les arts. Et le délabrement du Théâtre l’interpelle. Mais, pas où commencer ? Il regardait, interrogeait, proposait avant de passer dans les loges pour rencontrer les artistes et les encourager.
Vendre notre art
La visite du chef de l’Etat est assortie d’une promesse d’aide nécessaire à la restauration du Théâtre national. « Il faut que ces artistes trouvent le moyen de vivre de leur métier, il faut qu’ils se mettent au boulot, jouent dans des soirées hebdomadaires, par exemple. Je suis, avant même d’être président, un artiste et je me sens concerné. Il y a moyen de vendre notre art, qui est tout ce qu’on a », a lancé le président Martelly, qui se faisait accompagner de Mario Dupuy, son ministre de la Culture.