« Sur les questions majeures, M Roméo a fait l’effort de venir avec des réponses », a commenté la députée Christiane Taubira à l’issue de sa rencontre avec le président du groupe pétrolier Shell, hier à l’assemblée nationale.
La députée s’est félicitée d’un rapport de franchise. Concernant les retombées économique à propos d’une éventuelle exploitation d’hydrocarbures , le président de Shell est d’accord sur le principe d’une fiscalité régionale nouvelle « à condition qu’elle n’étrangle pas l’entreprise, déjà soumise à l’impôt sur les sociétés perçu par l’Etat », a rapporté la députée qui a de son côté répondu que » il ne faudra pas qu’elle soit aussi dérisoire que celle sur l’or qui en 2010 a rapporté 86.000 euros à la Guyane pour 32 millions d’euros de chiffres d’affaires déclarés. Franchement je préférerais qu’il n’y ait pas d’exploitation en mer, le pétrole n’est pas l’avenir. Mais ne pouvant l’empêcher, j’essaie de limiter les dégâts ». Concernant l’emploi, la députée a demandé à ce que les Guyanais soient intégrés à tous les niveaux de métier et pas uniquement « le cuisinier ou le mécanicien ».
Pour l’heure il est encore trop tôt pour parler d’exploitation, étant donné que la taille du gisement n’a pas encore été estimée, d’autres forages étant nécessaires. Toutefois, le président l’Union Française des Industries Pétrolières (Ufip), Jean-Louis Schilansky a déclaré à l’AFP qu’une éventuelle exploitation » est une occasion de développement formidable pour le département, probablement à l’échelle d’une génération ».