3,5 millions d’euros pour les marins-pêcheurs


Une longue rencontre a eu lieu hier, à Paris, afin d'acter le protocole d'accord de fin de grève des marins-pêcheurs. Leurs représentants sont repartis satisfaits. Seuls les deux députés du MIM (mouvement indépendantiste martiniquais) ont quitté la table.

Les ministres Victorin Lurel et Frédéric Cuvillier (outre-mer et pêche) recevaient, hier, les représentants des marins-pêcheurs de Martinique. La réunion concernait leur récent protocole d'accord de fin de grève. La réunion a duré 4 heures, le point central étant, commme on pouvait s'en douter, l'aide d'urgence réclamée par les marins-pêcheurs.

Seul Alfred Marie-Jeanne et Jean-Philippe Nilor ont quitté la réunion, parlant de "mascarade" parce que certains acteurs de la pêche en Martinique n'étaient pas reçus. Les deux ministres ont rappelé que les représentants des marins-pêcheurs avaient déjà été désignés par leurs organisations et qu'ils étaient bien présents.

3,5 millions d'euros

A la fin de la réunion, 3 points ont été actés. L'aide sociale d'urgence sera bien de 3,5 millions d'euros, répartis en trois parts : 2 millions d'euros à la charge de l'Etat et 750 000 euros pour chacune des deux collectivités locales.

Deuxième point, l'Etat accompagnera l'échelonnement des dettes sociales et fiscales, ce point nécessitant un aval européen.

Le dernier point concerne le travail que le gouvernement aura à faire, au niveau européen, pour faire accepter la remotorisation des bateaux  et l'aide à l'installation des jeunes.

Olivier Marie-Reine, président du comité régional des pêches, s'est dit satisfait de l'implication de l'Etat.

La production contre-expertisée

Le ministre de la pêche avait promis une contre-expertise de la production. Elle sera effectuée. Selon la profession, la production réelle est de 8 000 à 10 000 tonnes, quand elle est de 1 400 tonnes pour l'IFREMER.

Le travail ne fait que commencer, mais les marins-pêcheurs sont satisfaits des 1ères avancées et de l'engagement de l'Etat. Olivier Marie-Reine regrette simplement le départ des deux députés du MIM.

 

François LABETOULLE