Anse Marcel : les travaux sur la plage interrogent les riverains


Depuis quelques semaines, une partie de la plage fait l’objet de travaux et n’est donc plus accessible. Poussière, bruit, la carte postale n’a plus vraiment les allures du rêve vendu aux touristes. Alors que l’association syndicale d’Anse Marcel expose ses craintes, le propriétaire du terrain annonce une première ouverture à Noël.

Depuis quelques semaines, une partie de la plage d’Anse Marcel fait l’objet de travaux. Quelques gazebos en bois viennent tout juste de sortir de terre. Interrogé par nos soins, le propriétaire des lieux, J.P. Pisoni, affirme souhaiter ouvrir un bar de plage pour Noël.

Du côté des riverains, les questions doivent être clairement posées. L’Anse Marcel est, en effet, une zone d’activité concertée (ZAC), créée en 1982. Elle est gérée par l’association syndicale de l’Anse Marcel, l’ASAM, présidée depuis deux ans par Didier Amblard. Son assemblée générale ordinaire se tenait, il y a deux jours, le 17 décembre.  

« La plage d’Anse Marcel doit rester accessible au public »

Par la voix de son président, l’ASAM s’inquiète donc de la tournure que prennent les travaux, notamment en matière d’accessibilité : «  cette portion de plage est désormais privatisée, les touristes et résidents ne peuvent plus s’y promener ». Ce à quoi le propriétaire de la parcelle concernée répond qu’ « il est obligatoire de sécuriser le chantier. »

« L’ASAM demande la présentation de l’autorisation de construire »

Le président de l’ASAM s’interroge surtout sur les autorisations délivrées pour les constructions en cours : « j’attend un permis de construire dans les règles. J’aimerais que la Préfecture et la COM réagissent et que l’on me présente cette autorisation ».

Le propriétaire de ce terrain de 4 hectares, J.P. Pisoni, se défend d’agir dans l’illégalité : « j’ai obtenu un permis de construire en 2005, mais, un an après, a été pris un arrêté préfectoral de protection de biotope pour le lagon » (ndlr : situé entre l’étang d’Anse Marcel et la mer) ; « en 2009, j’ai reçu l’autorisation de poursuivre les travaux, mais avec l’obligation d’obtenir une AOT pour ouvrir le lagon sur la mer. AOT qui m’a été refusée en mai 2012. Je compte renouveler cette demande. Mais pour moi, le permis est valable ».

Un amphibex, présenté comme une machine servant à dépolluer et désensabler le lagon, est déjà en place. Contactée, la Réserve Naturelle affirme que cette parcelle en travaux est privée, et qu’il ne s’agit pas d’un site géré par le Conservatoire du Littoral.

Hier mardi, le service de l’urbanisme de la COM n’était pas joignable. Selon nos dernières informations, la police territoriale était présente sur la parcelle en travaux, hier après-midi. Une affaire à suivre…

Delphine Gavach