Des méthodes plus expéditives sont prévues afin de stopper les constructions illicites en Martinique tant le sentiment d’impunité est fréquent.
« Mise en application de mesures opérationnelles relatives au traitement des constructions illicites ». Tel est le nom de la convention signée, en préfecture, avec les services de l’État par 4 communes (Gros-Morne, Case-Pilote, Carbet et Trinité), en juillet dernier.
Avis aux contrevenants
Entre-temps, la stratégie arrêtée a fait place à l’action immédiate. Une réunion de formation a eu lieu, hier, en préfecture. "Afin de lutter contre ces constructions illicites, toutes les possibilités seront exploitées", explique Laurent Mazzaggio, responsable de la mission "Affaires juridiques et enquêtes publiques" de la DEAL (Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement).
Quels seront les moyens mis en œuvre ?
Une forte présence sur le terrain sera mise en place. Objectif visé : réagir le plus vite possible, et en synergie avec les différents services, afin de stopper les chantiers le plus tôt possible. Plus la construction est avancée, plus la remise en état du site s'avère difficile.
Les matériaux de chantier pourront être saisis, des scellés posés pour interrompre une construction. La moindre personne, présente sur le chantier, pourra être inquiétée (propriétaire, architecte et entrepreneur compris). Le dispositif devrait être étendu aux autres communes de Martinique.
Sur l'ensemble de l'île, le nombre de constructions illicites s'élève à quelque 45 000.