Les réactions se multiplient après l’annonce vendredi par les groupes Total Shell et Tullow Oil
de la découverte de pétrole au large de Cayenne. La ministre de l’Ecologie, Nathalie Kossciusko-
Morizet, le ministre de l’Industrie, Eric Besson et la ministre de l’Outre-mer, Marie-Luce Penchard
estiment que la « découverte d’hydrocarbures au large de la Guyane, pourrait à terme
représenter un potentiel économique majeur ».
Il est toutefois encore prématuré pour parler de gisement exploitable. Les recherches doivent
encore se poursuivre. Le forage d’exploitation qui a débuté le 3 mars à 150 km au large de
Cayenne doit se terminer en décembre, il doit atteindre les 6000 mètres de profondeur. D’autres
forages d’exploitation doivent également être effectués afin de confirmer la présence d’un
réservoir exploitable. Et si ces forages s’avèrent positif l’installation d’une exploitation prendra
plusieurs années. Les ministres estiment que pour la poursuite de l’exploration qui est placée
sous l’égide de la préfecture, « toutes les garanties de sécurité, notamment
environnementales, devront être réunies ». Et de poursuivre, « si une exploitation
d’hydrocarbures s’avère possible, l’Etat veillera tout particulièrement à ce que les collectivités, les
entreprises locales et plus généralement la population de la Guyane bénéficient des retombées
économiques. Afin d’en définir les principes, l’Etat engagera des discussions avec l’ensemble des
parties prenantes dès que l’existence d’un réservoir exploitable sera confirmée. Cette découverte
importante imposera également une évolution de la législation et de la réglementation ».