Grève port : premières conséquences

Toujours pas d’accord en vue dans le conflit qui oppose les salariés d’Antilles Protection, en charge de la sécurité au Port de Fort-de-France et leur employeur.Hier, les discussions avaient repris sous la médiation de la direction du travail mais elles ont été rompues dans l’après-midi suite à la notification par huissier de l’assignation en référé des grévistes par la CCIM et la société des manutentionnaires GEMO. Le tribunal a repoussé l’audience, arguant du fait qu’un accord pourrait être trouvé dans la soirée. Pour mémoire, les grévistes réclament l’application d’une hausse de 3 euros du salaire horaire qu’aurait consentie leur ancien patron. Ce dernier affirme qu’il s’agissait en fait d’une prime et non d’une augmentation des salaires. Conséquence de ce conflit, depuis une semaine, l’activité de la plateforme de la Pointe des Grives est au point mort. Samedi, les grévistes ont accepté de laisser charger la banane mais depuis hier, plus aucun camion n’entre ni ne sort du port. 3000 tonnes de banane sont restées à quai hier : les producteurs ont eu pour consigne de suspendre la coupe et l’emballage, jusqu’à nouvel ordre Autre secteur menacé de pénurie : celui des produits frais. Les rayons des grandes surfaces sont encore bien achalandés mais d’ici deux à trois jours, des références comme le beurre ou les produits laitiers seront en rupture.