Les pêcheurs ont été déçus par les réponses apportées par le préfet. C'est donc au Conseil régional que se sont ensuite rendus les syndicats. Les élus régionaux, plus à l'écoute, ont voté une motion en leur faveur. Les pêcheurs entament aujourd'hui leur troisième jour de mobilisation.
Le président du Conseil régional, Serge Letchimy, a ressenti la souffrance des pêcheurs martiniquais. Il a évoqué la gravité de la situation de la filière pêche en séance plénière.
Il n'est pas le seul à s'inquiéter de l'avenir de cette profession. Marie Adémar (syndicat indépendant), Bertarnd Cambusy (syndicat des artisans marins pêcheurs et éleveurs marins) et Olivier Marie-Reine (président du comité des pêches) lui font écho dans cette inquiétude. Ils se sont dit déçus des réponses apportées par le préfet, même si deux points positifs ont été obtenus : la réouverture de la campagne de pêche aux oursins et l'étalement du gel des cotisations sociales.
L'Etat ne réalise pas
Selon les deux organisations syndicales, l'Etat n'est pas conscient de l'ampleur du désastre. 40% de la plateforme continentale est impropre à la pêche, touchée par le chlordécone, le manque à gagner est terrible pour les professionnels de la pêche.
Ils souhaitent donc une aide financière pour compenser ces pertes sèches, dûes à la pollution et la reconnaissance d'une spécificité dans le cadre européen.
La crise de l'activité pêche n'a jamais été aussi forte en Martinique. Le Conseil régional a entendu les doléances des professionnels du secteur en votant une motion en leur faveur.