Marins-pêcheurs en détresse

8 mois après le passage de l’ouragan Thomas, les professionnels de la mer sinistrés attendent toujours d’être indemnisés. Inquiets à l’approche de la nouvelle saison cyclonique, certains émettent de sérieux doutes sur l’avenir de leur filière. Dada est pêcheur au Cap Chevalier à Sainte-Anne. Depuis quelques semaines, les algues prolifèrent le long des côtes. Il ne peut sortir sa yole : embarcations et casiers restent pris au piège. Si ce n’était que ça ! Seulement voilà, en octobre dernier, Thomas a sérieusement endommagé le matériel. Faute d’indemnisation, Dada et les autres ont tenté de réparer, tant bien que mal, les filets et les nasses. Mais ces colmatages de fortune ne résisteront certainement pas à d’autres intempéries. Alors, dans l’attente d’un signe de la Préfecture, ces professionnels scrutent le ciel avec angoisse. Et croisent les doigts pour qu’un nouveau cyclone ne porte un coup d’arrêt, sans doute définitif cette fois, à leur activité.

BIL