Mobilisation historique autour de la pétition citoyenne


La première séance de signature devant l’hôtel de la collectivité, le 27 mars dernier, avait été suivie par 5 autres actions dans différents quartiers de Saint-Martin.

La pétition lancée par le Comité de défense des intérêts de Saint-Martin a dépassé les espérances, avec ses quelque 5 000 signatures. Elle sera transmise aux représentants de l’État et aux membres du gouvernement.

Si les pétitions se trouvaient encore hier soir chez maître Cauchefer pour le décompte final, on peut aisément espérer quelque 5 000 signatures au regard des dernières mobilisations, soit un objectif largement atteint pour le comité de défense des intérêts de Saint-Martin, créé pour l’occasion.

Une mobilisation historique

Un comité qui tablait, en effet, sur 4 300 signatures, chiffre équivalent au nombre de voix exprimées au référendum de décembre 2003 en faveur du changement statutaire, conformément à l’article 74 de la Constitution. Un chiffre largement atteint il y a déjà huit jours avec 4 482 signatures.

Une mobilisation historique et unique en son genre, d’autant qu'elle a été suivie par tous les élus du Conseil territorial. La pétition sera transmise au président du Sénat, Jean-Pierre Bel, au président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, au ministre des Outre-mers, Victorin Lurel, au ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, ainsi qu’à la préfète de région Guadeloupe, Marcelle Pierrot, et au préfet de Saint-Martin, Philippe Chopin.

Rapide et efficace

La dynamique enclenchée le 27 mars n’a jamais faibli. « La mobilisation générale que nous avons impulsée s’est faite en 15 jours seulement », se félicite Michel Vogel, président de la FIPCOM.

Outre la possibilité de signer sur internet, suivie par quelque 1 100 personnes, les représentants du Comité de défense des intérêts de Saint-Martin ont organisé des séances de signature sur le terrain, dans les différents quartiers de l’île.

Cette pétition visait à attirer l’attention du gouvernement et notamment du ministre des Outre-mers, Victorin Lurel, sur le trop faible accompagnement de la Collectivité par l’État. En effet, pour les socioprofessionnels qui ont activité la mobilisation, le territoire de Saint- Martin « n’a pas les moyens, ou n’aura bientôt plus les moyens de maintenir la qualité sociale digne de la France », dans la mesure où l’accompagnement de l’État n’est pas suffisant.

Revoir la dotation de l'État à Saint-Martin

La pétition demandait donc à ce que soit revue la dotation de l’État à Saint-Martin, deux fois inférieure à la moyenne.

Le mouvement était à l’initiative de la Fédération interprofessionnelle de Saint-Martin (FIPCOM), la Fédération des restaurateurs de St Martin (FERCOM), Métimer (association des Métiers de la Mer) et l’association de défense des intérêts du BTP.

Delphine GAVACH