Déjà désastreuse, la situation financière des communes d’outre-mer ne devrait pas s’améliorer, en raison notamment de la baisse des recettes d’octroi de mer. C’est l’un des constats dressés dans un rapport de la Cour des Comptes, rendu public la semaine dernière. En Martinique, certaines villes planchent déjà depuis plusieurs années sur des solutions concrètes. Ainsi, au François depuis 2008, la municipalité met constamment à jour ses plans cadastraux. L’ensemble des bâtisses existant sur le territoire communal sont régulièrement recensées. Objectif : imposer les contribuables de façon plus équitable. Depuis, les recettes fiscales de la commune ont augmenté de 25%. Le but n’est pas d’augmenter le taux mais d’élargir la base des impôts directs. Le François n’est pas la seule collectivité à avoir opté pour ce système. Fort-de-France, Le Lamentin, Saint-Joseph et Schoelcher font de même. Mais il faut aussi réduire les charges, souvent trop lourdes pour le budget des communes. Celui du François s’élève à 40 millions d’euros, les 2/3 étant alloués aux dépenses de fonctionnement. Pour mieux repartir les fonds, la ville s’est dotée d’un contrôle de gestion. Et plus question désormais de servir de buvard social, en multipliant les contrats précaires et peu qualifiés. Parmi les pistes à l’étude également, la fédération des moyens humains. Plusieurs communes pourraient avoir recours au même personnel, notamment pour l’encadrement ou encore l’accueil.