Alfred Marie-Jeanne
Convoqué vendredi par le juge d'instruction, Alfred Marie-Jeanne s'est vu signifier sa mise en examen, pour prise illégale d'intérêts, faux et usage de faux. Ce dernier a précisé qu'il ne s'exprimera plus que devant le seul tribunal.
Il n'aura fallu que vingt minutes pour qu'Alfred Marie-Jeanne et son avocat, Me Ursulet, se voient signifier la mise en examen de l'ancien président du Conseil régional. Ce sont pourtant deux hommes relativement détendus qui sont sortis du bureau du magistrat. Le juge d'instruction n'a pas eu tout à fait la même lecture du dossier que le procureur de la République, en ne retenant pas le recel de faux.
Il est bon de rappeler qu'Alfred Marie-Jeanne est poursuivi dans le cadre des aides versées à la Dominique, en 2005, dont aurait bénéficié le compagnon de sa fille, Consul de la Dominique.
Ambiance détendue
L'attitude du juge a été appréciée par Alfred Marie-Jeanne, qui l'a qualifiée de "cordiale". Une attitude qui contraste avec celle du procureur, qui n'avait pas voulu le recevoir. L'élu voulait porter plainte pour violation du secret de l'instruction. Il a donc refusé de répondre aux questions du magistrat, déclarant que le secret de l'instruction étant violé, il ne s'exprimerait plus que devant le tribunal.
Pour l'élu, ce n'est qu'une "affaire politique". Ce sera à la justice de répondre.