Trois officiels et hauts fonctionnaires haïtiens sont tombés récemment dans le filet de gangs dominicains spécialisés dans le braquage. Le député Jean Tolbert Alexis est l’une des victimes.
Le véhicule du député Jean Tolbert Alexis a été attaqué à quelque 20 minutes d’un poste de police à Baní en territoire dominicain. Juriste de profession, le parlementaire devait participer au Xe congrès de la Fédération internationale des barreaux antillais (Fica) qui s’est tenu cette année en République dominicaine.
Le député Alexis ainsi que sa femme et ses deux enfants ont été braqués par trois individus en tenue policière à bord d’un vehicule de type pick-up. « Ils nous ont conduit au fond d’un bois où ils ont tout emporté. Même les chaussures de ma femme, a déploré le parlementaire. Ils nous ont laissé la vie sauve après qu’ils se sont rendus compte que ma femme et mon fils sont de nationalité colombienne et américaine. »
Le ministre des Affaires étrangères dominicain, Juan Morales Troncoso, a tenu à présenter ses sympathies au parlementaire. Le chef de la police dominicaine qui aurait affirmé que des agents de l’institution policière et de l’armée sont souvent impliqués dans ce genre de rapts a annoncé l’ouverture d’une enquête en ce sens.
Ce n’est pas la première fois que des autorités haïtiennes sont victimes de ces rapts en République dominicaine, s’insurge le député Tolbert Alexis. L’armée dominicaine, a-t-il indiqué, enquête déjà sur le dossier de Lesly Benoit, l’administrateur du palais national qui a été également agressé, il y a moins d’une semaine avec sa femme, de l’autre côté de la frontière. Les assaillants auraient brisé un bras de ce dernier qui leur résistait. Le député a également cité le cas d’un commissaire de police et d’un notaire haïtiens.