La gérante d’une fausse maison de retraite épinglée par la justice, elle comparaissait hier pour avoir ouvert un établissement médico-social sans aucune autorisation et pour travail dissimulé.Avec un diplôme d’auxiliaire de vie en poche, c’est en l’an 2000 que Mireille S. va décider d’ouvrir à Fond Batelière (Schoelcher) une maison de retraite pour des personnes âgées dépendantes. Cependant l’agrément qu’elle va demander lui sera refusé en 2001 puis en 2002 par les services sociaux. Ce n’est qu’en 2004 que le conseil général va finalement lui demander de se mettre en conformité et de régulariser sa situation.
Vient 2007 où la gérante va recevoir la visite d’une délégation de la DSDS, le rapport qui sera établi après le passage des services sociaux sera accablant. Des boites de médicaments périmées et de la nourriture moisie seront découvertes dans la cuisine, les 11 pensionnaires de la structure sont quant à eux installés dans des conditions d’hygiène inacceptables. De plus deux personnels contrôlés n’ont pas de contrat. En 2008 le préfet ordonnera la fermeture de l’établissement.
Dans cette affaire un ancien élu schoelcherois est aussi impliqué. Le proche de Mireille S. est accusé de faux et usage de faux pour avoir mis en location l’appartement d’un pensionnaire et de s’en être présenté comme unique gestionnaire, cela sans prévenir la propriétaire.
Au final Mireille S. a été condamnée à 6 mois de prison avec sursis, à une payer une amende de 3000 euros mais il lui est aussi interdit de gérer un établissement de personnes âgées pendant 10 ans.
L’ancien élu quant à lui écope de 6 mois de prison avec sursis avec une mise à l’épreuve de 2 ans et l’obligation de dédommager la plaignante à hauteur de 13000 euros de loyers.