Le procès de « l’affaire du Crédit Martiniquais » a débuté ce lundi. 5 personnes comparaissent pour abus de biens sociaux, recel d’abus de pouvoir et escroquerie.
D’entrée le ton était donné par les avocats de la défense au tribunal correctionnel de Fort-de-France. Ces derniers, une dizaine pour défendre une femme et quatre hommes, ont obtenu la suspension d’audience dès la première journée.
Pour ces avocats ce procès s’apparente à de la mascarade et c’est bien son annulation qu’ils ont demandé.
Leur ligne de défense s’appuie sur le fait qu’après presque 13 ans d’instruction et le décès en cours d’instruction de deux des principaux accusés, la procédure n’a plus lieu d’être.
En 1997 l’annonce de la banqueroute du Crédit Martiniquais avait défrayé la chronique puisque c’est avec plus de 370 millions de francs de déficit que la banque créée par des planteurs et industriels martiniquais a du fermer ses portes.
Il s’est avéré que certains clients privilégiés bénéficiaient des largesses de l’établissement bancaire.
La direction de la banque et les industriels ont donc été poursuivis. Ce procès devrait durer quinze jours.