Le policier de la Bac confondu par les caméras de surveillance


Le policier de la Bac (brigade anti-criminalité) qui affirmait avoir été agressé deux fois et avoir eu sa voiture incendié, a été entendu par ses collègues dans sa chambre d'hôpital. La thèse du scénario inventé se précise. Plusieurs éléments de l'enquête accablent le fonctionnaire de police.

Le policier de 37 ans a menti. Il n'y a pas eu de braquage pour lui voler sa voiture dans la nuit du 7 janvier. Il n'a pas été agressé le samedi suivant, et encore moins emmené à Ducos par de supposés agresseurs. Plusieurs témoins contredisent ses déclarations. Une dame l'aurait vu déposer volontairement son véhicule au quartier Trénelle, peu avant le pseudo-braquage. Elle l'aurait vu ensuite jeter les clés du véhicule à proximité de celui-ci. Un autre témoin l'aurait vu récupérer le véhicule le samedi.

Les caméras de surveillance parlent

Le policier a également oublié un détail : Fort-de-France est équipée de caméras de surveillance. Il y en a dans la rue du prétendu braquage, qui aurait eu lieu le mercredi, selon le fonctionnaire de police. Quelle surprise pour les enquêteurs de la PJ (Police Judiciaire) quand ils ont visionné les enregistrements ! Ils y découvrent le policier marchant tranquillement dans la rue et téléphonant à ses collègues à l'aide de son téléphone portable.

Il a déjà été entendu, une première fois, dans sa chambre d'hôpital par les policiers de la PJ. Les auditions reprendront quand son état de santé se sera amélioré.

Pourquoi un tel scénario ?

La grande question demeure : pourquoi a-t-il fait cela ? Une thèse semble se dégager : l'escroquerie à l'assurance. Il aurait d'ailleurs été demandé à l'ancien propriétaire du véhicule de doubler le montant du prix de la vente. L'homme refuse et fait une déposition écrite pour dénoncer la combine.

L'enquête se poursuit. Il devra répondre de ses actes et risque des sanctions pénales, mais aussi la révocation.

 

François LABETOULLE