Bus Mozaik
Lundi soir, un chauffeur de bus s'est fait agresser. Les délinquants en voulaient à la caisse du bus. Mardi, les bus restaient immobiles en signe de protestation. Ils circulent à nouveau aujourd'hui. Mais c'est avec la peur au ventre que les chauffeurs ont repris le volant.
Lundi soir, à hauteur d'une station-service située route de Balata, le chauffeur d'un bus Mozaïk s'était fait agresser et blesser à l'épaule avec une arme blanche. Le chauffeur a réussi à ouvrir sa porte et à se réfugier chez un riverain, pour échapper à ses agresseurs qui en voulaient à la caisse. Contrairement à ce que nous déclarions hier, la victime a bien été conduite à l'hôpital.
Des chauffeurs choqués
La profession a peur et les chauffeurs sont particulièrement choqués par cette nouvelle agression sur un de leurs collègues. Cette fois-ci, les jours de la victime ne sont pas en danger, mais la prochaine fois ? Il ne faut pas oublier, non plus, le traumatisme psychologique que peut créer une agression de ce type. Des chauffeurs déclarent qu'ils ne peuvent plus continuer à travailler en risquant leur vie pour quelques euros. En signes de protestation et de soutien à leur collègue, les bus n'ont pas roulé mardi.
Le CHSCT en réunion extraordinaire
La victime de l'agression de lundi est particulièrement traumatisée. Ce père de famille a une trentaine d'années d'expérience. Il a subi là sa première agression. La preuve d'une dégradation récente et exponentielle de la sécurité, dans les transports en particulier et au quotidien, en général, se confirme.
Hier, le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) se réunissait en réunion execptionnelle. Il a décidé de renforcer les équipes, d'augmenter le nombre de contrôles. Une plus grande vigilance sera de mise sur les lignes sensibles. Cela a déjà était fait depuis décembre, mais la peur perdure.
En ce début d'année, les vols avec violence explosent et, à l'image des chauffeurs de bus, de plus en plus de gens ont peur au quotidien, dans l'exercice de leur profession ou dans leur vie privée.