Les espoirs s’amenuisent pour Marny

Pierre Just-Marny ne pourra pas effectuer d’expertise de dangerosité ailleurs qu’au Centre National D’observation de Fresnes.
Telle est la décision rendue mardi par la cour d’appel de Fort-de-France dans le dossier concernant le plus ancien détenu de France pour lequel ces tests représentent l’unique moyen d’accéder à une liberté conditionnelle. Seulement voilà, l’affaire serait réglée si Pierre Just-Marny acceptait de repartir dans l’hexagone où il a passé plus de quarante années derrière les barreaux, ce qu’il refuse catégoriquement de faire.
Cette décision de justice est venue rejeter celle prise par le Tribunal d’Application des Peines (TAP) en juillet dernier qui soumettait la décision de libération conditionnelle de Marny aux résultats des tests psychologiques, psychiatriques, de criminalité et de santé en attendant l’avis de la commission pluridisciplinaire des mesures de sureté.
Le TAP laissait sous entendre que la batterie de tests sur le plus vieux prisonnier de France aurait pu se faire ailleurs qu’au Centre National d’Observation, or les textes de loi stipulent que l’évaluation pluridisciplinaire d’un condamné à perpétuité demandant sa libération conditionnelle ne peut se faire qu’à Fresnes.
Les avocats de Pierre Just-Marny aujourd’hui âgé de 67 ans comptent désormais plus sur une grâce présidentielle ou sur la commutation de la peine à perpétuité de leur client en peine normale pour enfin lui permettre de bénéficier d’une liberté conditionnelle.

SABAS